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Six-Fours : Brandon, autiste, sera-t-il obligé de quitter l'école ?

 

 


Article publier dans : http://www.varmatin.com/la-seyne-sur-mer/six-fours-brandon-autiste-sera-t-il-oblige-de-quitter-lecole.1255013.html

Brandon, autiste, sera-t-il obligé de quitter l'école ?

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Jean-Marc Bonnifay et Laurent Genna, le papa de l'écolier, sont prêts à se battre jusqu'au bout pour que Brandon demeure dans la CLIS d'Eugène Montagne, où ses progrès sont manifestes, assurent-ils.J.T.

 

Brandon est un petit autiste scolarisé depuis près d'un an en CLIS(1) de l'école Eugène-Montagne. Malgré ses progrès, il risque d'intégrer un Institut médico éducatif (IME), à la rentrée prochaine.

C'est en allant relever son courrier, vendredi dernier, que Laurent Genna, le papa de Brandon, a appris la nouvelle. « Je m'attendais à tout sauf à ça ! », se souvient Laurent. Et pour cause : quelques mois plus tôt, une équipe éducative, composée, entre autres, de médecins et de psychologues scolaires, de l'enseignant de la CLIS et de la directrice de l'établissement, Patricia Borsotti, s'était prononcée, en présence des parents de Brandon, pour le maintien de ce dernier dans sa classe. C'est un virage à 180 degrés qu'effectue aujourd'hui la MDPH (2), en proposant de placer Brandon en IME.

Pour Jean-Marc Bonifay, le président d'autisme PACA, il s'agit d'une situation récurrente. « Nos enfants sont les premières victimes d'un système qui veut à tout prix les enfermer en psychiatrie », s'indigne-t-il. « Or dans ce genre d'établissement, l'enfant souffre et régresse au lieu de progresser et de s'épanouir ».

« Une simple proposition »

Retranchée derrière les dispositions légales de 2005, la MDPH minimise la situation : « Le courrier qu'a reçu M. Genna n'est qu'une simple proposition », explique Jean-Paul Faure, directeur de l'antenne d'Ollioules, en charge du dossier. « La commission du 13 juin prochain, à laquelle la famille a été conviée, prendra seule la décision », assure-t-il.

Avec 75000 dossiers traités l'année dernière pour la seule antenne d'Ollioules, Jean-Paul Faure avoue qu' « il est bien difficile de faire du cas par cas».

Traiter l'individu avec les mêmes égards qu'un vulgaire dossier était une pratique admise par la loi, jusqu'en février dernier, et viendrait finalement d'être abandonnée, laissant aux parents la décision finale. Une brèche juridique, dans laquelle promettent de s'engouffrer Jean-Marc Bonifay et Laurent Genna, si rien ne bouge.

 

 



01/06/2013
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