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Les dix produits toxiques en relation avec l’autisme et certaines maladies neurologiques chroniques.
Jacques Robert (Lanutriton.fr) fait une bonne synthèse de la question.
Des chercheurs Américains appellent à mieux identifier les facteurs environnementaux qui interviennent dans la survenue de l’autisme, du trouble déficitaire de l’attention ou d’autres maladies neurologiques et psychiatriques.
En effet, si des composantes génétiques ont été identifiées les facteurs de risques externes sont encore mal connus, un véritable problème car il semble que la prévalence de l’autisme soit en constante augmentation.
Pour tenter de faire avancer cette question les chercheurs ont passé en revue la littérature médicale et ont répertorié les 10 candidats les plus susceptibles d’influer le risque de ces maladies. Ces produits chimiques sont présents dans notre environnement et dans des produits de consommation courante, en particulier alimentaires :
Le plomb : l’intoxication au plomb est appelée saturnisme. Cette dernière existe toujours dans nos pays, notamment via l’exposition à des eaux contaminées (robinets et plomberies contenant du plomb)
Le mercure (méthylmercure) : ce métal lourd est fortement toxique pour le système nerveux. On le retrouve dans les aliments, en particulier certains poissons.
Les PCB (polychlorobiphényles) :ces produits chimiques hautement toxiques sont interdits en France depuis 1987 mais s’agissant de substances bioaccumulables hautement persistantes (jusqu’à 10 000 ans pour que certains composés disparaissent naturellement) on en retrouve dans presque tous les produits animaux, notamment leurs graisses: ils seraient particulièrement défavorables en cas d’exposition pendant la grossesse.
Les pesticides organophosphorés : ces substances sont toxiques pour le système nerveux des insectes mais également pour nous et notre système intellect.
Les pesticides organochlorés : également toxiques pour le système nerveux et bioaccumulables. Ces produits sont de moins en moins utilisés.
Le bisphénol A et les phtalates :utilisés dans l’industrie plastique et cosmétique ces produits jouent un rôle de perturbateurs endocriniens et semblent augmenter le risque de développer l’autisme lorsque la mère y est trop exposée: Oubliez les emballages plastiques, pensez aux six mesures qui vous permettent d’éviter les bisphénols A et utilisez exclusivement, surtout pour les enfants, deseaux filtrées, remagnétisées et dynamisées.
Les gaz d’échappements : l’autisme est plus fréquent dans les zones à forte densité de circulation (autoroutes, etc.). Les chercheurs soupçonnent la pollution automobile d’en être responsable.
Les amines hétérocycliques :il s’agit de substances produites lors de la combustion d’énergie fossile (voiture, chauffage, usines, etc.) ou lors de la cuisson de produits riches en protéines comme les viandes. Ces substances sont mutagènes et cancérigènes. On évitera de consommer desviandes grillées ou des jus de cuisson très cuits pour limiter son exposition.
Les retardateurs de flamme bromés : ces produits chimiques sont utilisés massivement dans l’industrie où ils permettent de rendre les produits moins inflammables. Ils peuvent se retrouver dans la chaîne alimentaire par persistance, en particulier dans les produits d’origine animale (viande, poisson, produits laitiers).
Les composés perfluorés (PFC) : utilisés comme antiadhésifs on en retrouvent dans certains ustensiles de cuisine, dans certains vêtements et certains contenant alimentaires.
Comme on peut le voir il est difficile de ne pas être exposés à certains produits chimiques. On peut néanmoins limiter son exposition.
Pour retrouver tous les articles de « Lanutrition.fr » sur la pollution environnementale et alimentaire, cliquez ici.
Référence : Landrigan P, Lambertini L, Birnbaum L, A Research Strategy to Discover the Environmental Causes of Autism and Neurodevelopmental Disabilities. Environ Health Perspect. 2012. doi:10.1289/ehp.1104285
L'éxil des autistes Français vers la Belgique
Introduction à la problématique franco-belge par David Heurtevent
Cet article d’Isabelle Resplendino, Secrétaire Nationale-Adjointe du Collectif des Démocrates Handicapés, tente d’éclairer l’opinion sur la situation des familles françaises handicapés obligées de s’exiler leurs enfants autistes en Belgique.
Il fait suite au zoom de France Inter dans la matinale 7-9h du 12/01/2012 « Autisme : les familles se tournent vers la Belgique »
A l’heure actuelle, entre 3.500 et 5.000 personnes handicapées sont accueillies en Belgique grâce à un financement français (source : RTBF)
Cet article dénonce notamment les possibles effets pervers de l’accord signé entre la France et la Wallonie le 21 décembre 2011.
De façon très cocasse, la présidence du Gouvernement Wallon, Rudy Demotte, a expliqué dans son discours de signature de cet accord :
« Car à l’heure où d’aucuns considèrent que tout service peut être ramené à une logique marchande, il est essentiel que les pouvoirs publics posent et imposent des balises comme autant de garanties du respect de la
personne humaine. » http://www.solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/Discours_Demotte_accord_PH_franco-wallon.pdf
On croit rêver : Les populations quittent la France et on signe ensuite un accord de nature extra-territoriale pour se remettre dans la légalité sous un argument « humanitaire » !
Même si nous ne partageons pas entièrement l’analyse politique d’Isabelle Resplendino, cet article reste néanmoins une excellente description du problème rencontré par les familles françaises
L’exil des Français vers la Belgique
par Isabelle Resplendino, Secrétaire Nationale-Adjointe du Collectif des Démocrates Handicapés
Dernier recensement officiel par la France (Rapport Gallez, 2008) :
Cette liste n’est pas exhaustive : en raison de la multiplicité des acteurs, aucun recensement centralisé n’a pu être établi.
- 1600 personnes âgées
- 1800 adultes handicapés
- 1900 enfants handicapés accueillis en établissements spécialisés
- 2920 jeunes enfants accueillis dans l’enseignement spécialisé belge
- 59 % originaires du Nord de la France
- 13 % du Pas-de-Calais
- 14 % d’IDF
- 9 % de Lorraine
Il est à noter que si la France paie pour l’hébergement de ses ressortissants, par ses Caisses d’Assurance Maladie ou ses Conseils Généraux, elle ne verse pas un euro pour la scolarité des enfants français qui fréquentent l’enseignement spécialisé en Belgique francophone, qu’ils soient hébergés ou transfrontaliers, les enfants résidant sur le territoire bénéficiant en plus du transport scolaire gratuit.
Depuis la dernière rentrée scolaire, les associations belges et françaises ont pu constater un accroissement de la demande des parents français en ce qui concerne les modalités d’inscription en Belgique.
Les raisons évoquées étaient un décalage entre les annonces gouvernementales et la réalité du terrain, notamment en ce qui concerne le recrutement d’AVS, souvent nécessaires à la scolarisation de l’enfant et aussi la différence de méthode de prise en charge de l’autisme entre les deux pays, la psychanalyse étant rejetée par de nombreux parents désireux de voir les méthodes comportementales développées en France.
De plus, l’étude en cours sur le packing dans le cadre du plan autisme a réellement eu un « effet épouvantail ».
Pourquoi les écoles belges attirent les parents d’enfants autistes ?
En Belgique francophone, l’équipe du Pr Ghislain Magerotte a « importé » des États-Unis la méthode TEACCH (Treatment and Education of Autistic and related Communication handicapped Children) dans l’enseignement. Nombre d’écoles spécialisées ont leur(s) classe(s) TEACCH.
Des enfants progressant grâce aux méthodes éducatives, parfois spectaculairement, peuvent ainsi ensuite rejoindre l’enseignement ordinaire.
C’était trop beau
Coup de tonnerre dans le ciel belge : le 21 décembre, en catimini, un accord-cadre franco-wallon, entérinant de ce fait l’exil français en Belgique, et donc le désengagement de la France, a été signé par la Secrétaire d’État Marie-Anne Montchamp et les ministres wallons, le Ministre-Président Rudy Demotte, et la Ministre de la Santé, Eliane Tillieux.
Si l’on peut se féliciter des décisions de renforcer les contrôles et de centraliser le recensement des personnes par l’Agence Régionale de Santé du Nord-Pas-de-Calais, outre le fait que l’accord-cadre passe sous silence les dysfonctionnements constatés sur le terrain (retard ou défaut partiel de paiement de la part des autorités françaises, entraînant parfois des expulsions de ressortissants français vers des hôpitaux psychiatriques de leur pays), certaines dispositions peuvent faire bondir.
Cet accord-cadre, réalisé sans consultation des associations belges ou françaises, ni des experts scientifiques ou juridiques, ni même du ministère de l’Enseignement de la fédération Wallonie-Bruxelles, qui scolarise tout de même les enfants hébergés, permet la libre circulation transfrontalière des équipes soignantes et leurs méthodes. Autrement dit, les Français pourront venir psychanalyser et packer à tout-va les petits réfugiés qui leur avaient échappé…
(Article 1)
- « D’optimiser les réponses aux besoins médico-sociaux en facilitant l’utilisation ou
le partage des moyens humains et matériels - De favoriser l’échange et le transfert de connaissances et de bonnes pratiques »
Quelle aubaine pour l’équipe du Pr Delion, du tout proche CHU de Lille ! Il faut espérer
que ces grands pontes renverront l’ascenseur à Mme Montchamp si celle-ci venait à
perdre les élections législatives prochaines où elle présente sa candidature… dans la
circonscription du Benelux… Mme Montchamp, soucieuse d’éviter le conflit d’intérêt, avait
justement démissionné de sa présidence de la fondation Fonda’mental pour rentrer au
gouvernement…
Seules les parties signataires de l’accord pourront contrôler son application, et demander ses modifications, dans des clauses de l’accord du plus pur style nord-coréen :
(Article 9,§1)
1. « Une commission mixte composée des représentants des autorités compétentes signataires du présent accord-cadre est chargée de suivre l’application du présent accord et d’en proposer les éventuelles modifications. Elle se réunit en tant que de besoin à la demande de l’une ou l’autre Partie.
2. Les difficultés relatives à l’application ou à l’interprétation du présent accord sont
réglées par ladite commission mixte, et à défaut, par la voie diplomatique. »
(Article 11)
1. « Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée. Il peut être modifié
à tout moment, par accord mutuel entre les Parties.
2. Chaque Partie au présent accord peut le dénoncer à tout moment par notification
écrite adressée à l’autre Partie par voie diplomatique. Cette dénonciation prend
effet six mois après ladite notification.
3. La dénonciation du présent accord ne préjuge pas du maintien en vigueur des
conventions de coopération conclues sur la base du présent accord. »
Les associations françaises et belges ne peuvent accepter cela. Elles n’en resteront pas là et saisiront les instances compétentes. Cet accord-cadre enfreint les conventions internationales des droits des personnes handicapées et des droits de l’enfant.
« Ce que tu fais pour moi, si tu le fais sans moi, tu le fais contre moi » (Ghandi)
Nous y sommes.
Rapport de la commission d’enquête sur la maltraitance des personnes handicapées accueillies en établissements.
Rapport de la commission d’enquête sur la maltraitance des personnes handicapées accueillies en établissements.
Entre autres
- Le fait de privilégier l'institution plutôt que les résidents, est souvent lié aux préoccupations financières, défendues âprement. Les conclusions de la Commission à ce sujet sont très nettes : "La commission d'enquête estime que le fait que des établissements fassent passer leurs intérêts financiers avant l'intérêt de l'adulte ou de l'enfant constitue une forme de maltraitance."
... Les situations de maltraitance sont souvent liées au fonctionnement des établissements eux-mêmes.
Les facteurs qui peuvent accroître les risques d'abus envers les personnes handicapées, selon le Conseil de l'Europe, sont au nombre de cinq :
- l'hostilité ou l'indifférence à l'égard de personnes visiblement différentes
-les cultures, structures et régimes institutionnels où le personnel soignant directement en contact avec les intéressés est peu qualifié, mal considéré et peu rémunéré, où l'on observe une résistance au changement et la formation de groupes fermés, où il y a des inégalités au niveau des salaires, des conditions de travail et des possibilités de formation pour le personnel qualifié et non qualifié
-le recours fréquent à de multiples soignants, pour les individus nécessitant une assistance personnelle et des soins intimes
-l'ignorance et une mauvaise formation des agents qui s'occupent de personnes ayant des besoins complexes et/ou des comportements difficiles
-l'absence de réglementation ou de véritable obligation de rendre compte à un organisme indépendant".
André Loubière pointe que les dysfonctionnements suivants peuvent être relevés :
-l'absence de tout projet de soins
-l'absence d'organisation des soins
-la gestion opaque et conflictuelle du personnel
-l'absence de lieux d'écoute permettant aux salariés de s'exprimer sur l'existence de maltraitances commises par leurs collègues.
Fiche de lecture sur
Maltraitance
envers les personnes handicapées
par Philippe Fabry
Rapport de la commission d'enquête sur la maltraitance envers les
personnes handicapées accueillies en établissements et services sociaux et médico-sociaux et les moyens de la prévenir(12 juin 2003) La commission d'enquête du Sénat sur la
maltraitance envers les personnes handicapées a produit ce rapport à partir d'investigations poussées qui ont comporté plus d'une trentaine d'auditions. Il est clair que le déclencheur de cette commission a été "l'affaire des disparues de l'Yonne". Comment de nombreuses jeunes filles handicapées mentales ont elles pu être abusées, enlevées, tuées, dans l'indifférence générale ? Les auditions du Sénat ont été filmées et il est possible de les Des différentes auditions ressortent de très nombreux points. Je souhaite en
Le Rapport comprend 27 propositions qui correspondent au souhait de créer des RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION D'ENQUÊTE DU SÉNAT SUR LA MALTRAITANCE
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Des populations qu'on ne veut pas voir, pas entendre, pas comprendre ?
Une recherche documentaire intéressante menée, par Jean-Yves Barreyre du Cédias.
RECHERCHE DOCUMENTAIRE cliquez ici pour lire le document
Les situations complexes de l'hamdicap