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Soutenez les bonnes pratiques dans la prise en charge de l'autisme en signant la pétition !

 

Pour les bonnes pratiques dans la prise en charge de l'autisme

 

 

Manifeste pour les bonnes pratiques dans la prise en charge de l'autisme

 

 
 
 
 
Nous, psychiatres pour enfants, adolescents et adultes et professionnels associés, souhaitons témoigner de l’existence en France d’une psychiatrie appuyée sur les recommandations de bonnes pratiques médicales fondées sur l’état des connaissances scientifiques.
 
Nous, professionnels de terrain impliqués au quotidien auprès des patients et leurs familles, affirmons que :
    • notre pratique est fondée sur le souci du meilleur service rendu aux patients : elle vise à soulager la souffrance, compenser le handicap et améliorer la qualité de vie dans le respect de la différence ;
  • notre pratique s’efforce d’être argumentée : tout en considérant la spécificité et les besoins individuels de chaque patient, elle se fonde prioritairement sur les recommandations de bonnes pratiques médicales au regard des données scientifiques ; elle rejette les pratiques incompatibles avec l’éthique ou l’état des connaissances ;
  • notre pratique se conçoit comme un partenariat avec le patient et sa famille qui doivent recevoir une information la plus complète possible et être étroitement associés au diagnostic, aux choix des procédures de soin et à leur évaluation ;
  • notre pratique de soignants s’articule de façon coordonnée avec celle d’autres professionnels pour permettre au patient de prendre pleinement sa place dans son environnement social, familial, scolaire et professionnel.
Concernant l’autisme et les autres troubles envahissants du développement, nous adhérons pleinement aux Principes de la Déclaration de Venise établie par L’Association Internationale de Psychiatrie de l’Enfant, de l’Adolescent et des Professions Associées. Cette déclaration soutient le diagnostic et les prises en charges précoces se poursuivant tout au long de la vie si nécessaire, le recours à des traitements individualisés, évalués et sûrs, la collaboration entre professionnels, personnes autistes et familles, la recherche scientifique comme moyen de connaissance, la formation des professionnels et le développement de normes relatives aux soins cliniques. Elle demande aux états une véritable politique en faveur des personnes ayant des troubles du développement. Elle rappelle également les principes actuels d’intervention en autisme (L’ensemble du document est visible en annexe).
Nous sommes actuellement particulièrement attentifs au travail de la Haute Autorité de Santé et demandons que ses futures recommandations garantissent réellement aux personnes autistes en France une prise en charge en accord avec l’éthique et l’état actuel des connaissances scientifiques.

Collectif des Professionnels pour les Bonnes Pratiques en Psychiatrie



Dr François BANGE, psychiatre. Paris.
Dr Deborah COHEN, psychiatre.Paris.
Dr Samuele CORTESE, psychiatre. New York.
Mle Claudie DUHAMEL, psychologue clinicienne. Paris.
Dr Baudouin FORGEOT D'ARC, psychiatre. Montréal.
Dr Veronique GAILLAC, psychiatre. Paris.
Dr Linnea HJALMARSSON, psychiatre. Paris.
Mme Séverine LEDUC, psychologue clinicien. Paris.
Dr Olivier PALLANCA, psychiatre. Paris.
Dr François PINABEL, psychiatre. Paris.
Dr Diane PURPER, psychiatre. Montpellier.
Dr Florence PUPIER, psychiatre. Montpellier.
Mr Fabien RICHARD, psychologue clinicien. Paris.
Dr Marie-Claude SAÏAG, psychiatre. Paris.
Dr Mario SPERANZA, psychiatre. Paris.
Dr Louis VERA, psychiatre. Paris.


Soutenez les bonnes pratiques dans la prise en charge de l'autisme en signant la pétition !
 
 
Autisme et troubles envahissants du développement.
[…] IACAPAP soutient résolument les principes suivants:

  1. Les nations et communautés devraient développer des systèmes cliniques permettant le diagnostic précoce et l’évaluation des jeunes enfants présentant des troubles psychiatriques et développementaux sévères tel l’autisme.
  1. Le traitement doit être initié aussi précocement que possible et se poursuivre tout au long de la vie si nécessaire.
  1. Une série de traitements et d’options de soins doit êtremise à la disposition des parents avec comme objectif majeur l’amélioration de l’adaptation et de la maturité, la réduction des symptômes et le maintien de la personne autiste dans sa famille et la communauté. Toute intervention devrait être spécifiquement liée aux besoins et aux capacités individuelles. L’efficacité et la sécurité des traitements devraient être soigneusement évaluées.
  1. La planification du traitement devrait être établie en collaboration avec des professionnels de différentes disciplines et la famille. Le traitement et les soins devraient prendre en considération, dans la mesure du possible, les souhaits de la personne autiste et atteinte de TED et respecter l’individualité, l’autonomie et la dignité de la personne et de la famille.
  1. Un large éventail de recherches biologiques et comportementales est nécessaire à la compréhension du fondement biologique de l’autisme et des problèmes associés, des caractéristiques neuropsychologiques, ainsi que pour mettre en oeuvre des interventions comportementales et biologiques efficaces (y compris pharmacologiques). La recherche génétique et en biologie moléculaire, la neuro-imagerie, la neurochimie,les études en neuropharmacologiques, neuroscience et sciences cognitives sont particulièrement prometteuses. La recherche sur les interventions comportementales, éducationnelles et psychologiques est également indispensable.
  2. Des programmes de formation – tant en matière de soins cliniques que de recherche – sont requis pour assurer le plus haut niveau scientifique et de recherche. Des normes relatives aux soins cliniques doivent être développées pour encadrer une telle formation.
  3. Toutes les interventions, recherches et études doivent répondre à la plus haute exigence éthique; il en va en outre de la responsabilité éthique des professionnels de tester leurs méthodes et de promouvoir l’avancement de la science.
  4. La IACAPAP rappelle aux nations l’importance de fournir aux personnes atteintes d’autisme et de TED, ainsi qu’aux enfants et adolescents atteints de troubles développementaux et psychiatriques sévères, un enseignement et un traitement de haute qualité, dans le respect de l’éthique, et bénéficiant de financements suffisants. Afin d’assurer la création et la pérennité de systèmes de santé mentale et d’éducation spécialisée optimaux, les gouvernements, les organisations privées, les professionnels, les familles et les personnes concernées doivent travailler ensemble.
De même, et dans la continuité des réflexions de nos pairs, nous adhérons pleinement au Document de Position réalisé en 2007 par L’Association Internationale de Psychiatrie de l’Enfant, de l’Adolescent, et des Professions Associées (IACAPAP), La Société Européenne pour la Psychiatrie de l'Enfant et de l'Adolescent (ESCAP) et Autisme-Europe, lors du VIII eme Congrès Internationale de L'Autisme (Oslo).
En particulier, concernant le traitement des patients:
Les stratégies d’intervention devraient commencer le plus précocement possible, dès les premières années de la vie. Elles devraient être basées sur une évaluation individuelle et rigoureuse des problèmes et des points forts. Des professionnels spécialement formés, travaillant en collaboration avec les parents, devrait développer un plan de traitement complet. Un projet de vie doit être élaboré et évoluer en fonction du développement de l’individu en tenant compte de ses aptitudes et besoins particuliers.
Les éléments d’un traitement complet incluent :
des thérapies comportementales individuelles permettant de remédier à des symptômes spécifiques ;
une éducation encourageant le développement social, émotionnel et du langage ;
un soutien et une assistance aux familles pour aider au maintien de l’enfant dans la famille ;
un programme récréatif ou de loisir pour accroître la maturité émotionnelle ;
des programmes de pratique pour développer les aptitudes liés à la vie quotidienne;
des formations pour permettre l’insertion professionnelle dans la communauté ;
une scolarisation adéquate pour permettre la participation à des groupes d’âge appropriés et l’apprentissage des valeurs culturelles;
une psychothérapie permettant d’accroître les compétences sociales et émotionnelles et aider à surmonter l’anxiété et autres troubles ;
des médicaments, si nécessaire, en relation avec une symptomatologie spécifique.
L’objectif de l’intervention devrait être de permettre à la personne autiste de rester, dans toute la mesure du possible, dans sa famille et sa communauté, dans le respect de son autonomie, son individualité et de sa dignité. Les communautés et les nations devraient être capables d’assurer aux personnes atteintes d’autisme et de TED l’accès à un grand nombre d’options en matière d’éducation, de traitement et de contexte de vie.
International Association of Child and Adolescent Psychiatry and Allied Professions, Eur Child Adolesc Psychiatry. 1999 Jun;8(2):157-8.
 


01/03/2012
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